L’outsourcing : un gain en productivité pour les entreprises

Alors que les Etats-Unis et de nombreux pays voient le télétravail en pleine expansion, la France fait un peu figure de mauvaise élève avec 9 % de télé-travailleurs contre une moyenne de 18 % au niveau Européen.

Problème culturel, nous dit-on, mais pas seulement. Et si l’on attend avec impatience le rapport sur le télétravail qui devrait être rendu à la fin de cette année, on sait déjà que ce retard est avant tout lié à une méconnaissance de l’externalisation et des nombreux avantages qu’elle offre aux sociétés.

Les gains en productivité pour les entreprises adeptes de l’outsourcing sont en effet de l’ordre de 10 à 30 %, car non seulement l’absentéisme se trouve largement réduit (plus de problèmes liés aux transports, à la garde d’enfants malades…), mais de plus, une assistante au sein de l’entreprise, est en moyenne interrompue 140 fois dans sa journée de travail, alors qu’à son domicile, elle pourra se consacrer pleinement à ses tâches et accomplir en un temps bien plus réduit, la même charge de travail.

Les économies réalisées (si l’on en croit une étude menée aux Etats-Unis par le réseau Telework Research Network), seraient de l’ordre de 400 milliards de dollars par an pour les entreprises américaines, en prenant en compte à la fois le gain de productivité ; la réduction de l’absentéisme, des dépenses de bureau et les charges de recrutement liées aux démissions.

Et si l’on commence (lentement) à voir se développer le télétravail pour quelques grands groupes, il semble que les TPE et PME peinent encore plus à mettre en place ce nouveau mode de fonctionnement.

Qu’en est-il alors de l’idée de faire appel des freelances, des travailleurs indépendants à distance ? Là encore, par méconnaissance, cela reste une pratique peu courante. Et pourtant, force est de constater qu’il s’agit là d’une solution idéale, et pas seulement pour les professions libérales. En externalisant une partie de leurs tâches administratives, les entreprises peuvent répondre à une surcharge de travail ponctuelle, soulager leurs équipes, palier à une absence avec un coût bien moindre qu’en choisissant, par exemple, de faire appel à un intérimaire pour quelques jours.

Il paraît donc peu probable, dans la conjoncture économique actuelle, que les entreprises choisissent sciemment de se passer de pareilles économies.

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